En sa séance du 4 mai 2017, sur proposition du Ministre wallon de l’Énergie Christophe Lacroix, le Gouvernement wallon a approuvé en première lecture le projet d’arrêté permettant aux villes et communes de rénover l’ensemble du parc d’éclairage public communal, sans augmenter la facture finale du consommateur.
L’objectif de ce mécanisme poursuit quatre axes principaux :
- réduire de manière importante la facture énergétique des communes : l’éclairage public représente environ 53% de la consommation électrique à charge des communes, mais cette part peut monter jusque 69% dans certaines d’entre elles ;
- diminuer l’empreinte carbone des communes (CO2) de plus de 50% ;
- faire face à la disparition progressive des ampoules de la famille des « vapeurs de sodium basse pression » (lampes « oranges ») qui ne seront plus fabriquées à partir de 2020, ce qui entraînerait une impossibilité d’assurer l’entretien d’une part significative (29,1%) du parc d’éclairage public communal wallon d’ici l’horizon 2020-2023 et donc une augmentation importante du prix de la lampe qui se répercuterait in fine sur la facture du consommateur ;
- répondre aux prescriptions européennes en matière d’efficacité énergétique : l’évolution prévue de la Directive Eco-Design imposera une augmentation de l’efficacité énergétique lumineuse à l’horizon 2025.
Ces mesures s’intègrent donc parfaitement aux objectifs développés lors de la COP21 et que la Région Wallonne s’est fixés.
Pour que l’impact de cette modification sur la facture du consommateur soit nul, le gestionnaire de réseau de distribution prendra à sa charge l’équivalent de 65% de l’investissement et se remboursera grâce aux économies d’entretien. Le solde de l’investissement sera quant à lui pris en charge par la commune. Ces dernières réaliseront par ailleurs des économies d’énergie importantes, et ce directement après le remplacement des ampoules. Le retour sur investissement pour les communes, réalisé grâce aux économies d’énergie, se situe entre 3 et 5 ans, selon la composition de l’éclairage public de la commune concernée (type et puissance).
Cette adaptation du mécanisme permet aux pouvoirs locaux d’anticiper ce qui sera un défi dans les années à venir, tout en apportant des modifications au cadre législatif. « Cela permet de fournir aux villes et communes, ainsi qu’aux gestionnaires de réseaux de distribution, les moyens d’investir efficacement et de manière solidaire, pour moderniser le parc d’éclairage public communal, sans augmenter les tarifs de distribution et donc la facture des Wallonnes et des Wallons, tout en le rendant durable, moins énergivore et respectueux de l’environnement », précise Christophe Lacroix.
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Charlotte Quevedo – Attachée de presse
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