J’ai représenté la Belgique lors de la 146e Assemblée de l’Union Interparlementaire (UIP) qui s’est tenue à Manama, au Bahreïn, du 11 au 15 mars.
Avec près de 140 pays représentés, les rencontres de l’Union interparlementaire sont une occasion de défendre et partager nos valeurs de gauche socialistes et internationalistes et de promouvoir la lutte contre les inégalités, les discriminations et pour la justice sociale.
La lutte contre la cybercriminalité
L’un des sujets majeurs abordés lors de cette session annuelle était la cybercriminalité. Alors qu’une Convention des Nations Unies sur la cybercriminalité devrait voir le jour en 2024, il était important que les parlementaires s’attachent à la réalisation d’une résolution internationale, nommée « Cybercriminalité : les nouveaux risques pour la sécurité mondiale ».
Rappelons qu’il n’existe aucune définition précise de la cybercriminalité. Or, s’il est évident que nous devons lutter contre les infractions touchant, entre autres, nos systèmes informatiques, nous devons veiller à ce qui peut être qualifié d’acte cybercriminel !
Dans de trop nombreux pays, l’accès à internet est particulièrement bridé, ce qui permet d’empêcher la population en question d’accéder à une information impartiale et, surtout, de s’exprimer librement.
La défense des droits humains, et notamment la liberté d’expression, dont il est question ici, doivent toujours être défendus sans relâche.
Après l’examen de 317 amendements, j’ai défendu toutes les initiatives visant à renforcer la lutte contre toutes les formes de cybercriminalité mais toujours en cherchant à garantir le respect des droits humains, en particulier la liberté d’expression, de réunion et de rassemblement. Un travail important et intense en collaboration notamment avec le Canada, la Suisse, la Tchéquie, la Suède et le Royaume Uni.
Nous pouvons espérer que cette résolution, appelant à la coopération internationale dans la lutte contre la cybercriminalité, amènera une réponse juste et proportionnée à ces enjeux majeurs de notre siècle.
Une résolution pour l’interdiction des robots tueurs
Au sein de la Commission permanente de la paix et de la sécurité internationale, nous avons pu défendre l’interdiction des robots tueurs. Avec ma collègue argentine Margarita Stolbizer, nous avons été désignés rapporteurs de la résolution réclamant leur interdiction.
Cette résolution doit permettre de faire comprendre au plus grand nombre de parlementaires de toutes les nations que des discussions internationales sont urgentes.
Ces systèmes d’armes autonomes, une fois activées, peuvent tuer sans aucun contrôle humain ! Cette déshumanisation bafouant l’éthique ne peut qu’aggraver le nombre de victimes de guerre.
La protection des réfugiés et du droit humanitaire
Membre du Comité chargé de promouvoir le respect du droit international humanitaire, je suis intervenu pour interroger le Haut-Commissariat aux Réfugiés (HCR) de l’ONU, organisme chargé de leur protection. J’ai pu les questionner sur leurs actions en matière de protection des réfugiés les plus vulnérables, dont les personnes LGBTQI+, ces-dernières rencontrant de grandes difficultés, même après leur arrivée dans leur pays d’accueil.
L’aide de l’UNRWA pour les réfugiés palestiniens
Au Proche-Orient, de nombreux réfugiés palestiniens continuent de vivre dans des camps et ne peuvent survivre qu’avec une aide internationale. C’est le rôle de l’UNRWA (United Nations Relief and Works Agency for palestine refugees in the near east), qui permet un juste accès, entre autres, à l’éducation et à la santé pour des millions de Palestiniens.
Une réunion a eu lieu avec Marc Lassouaoui, manager au bureau de représentation de l’UNRWA auprès de l’UE. J’ai pu réaffirmer mon soutien et celui du Parti Socialiste aux réfugiés palestiniens soutenus par l’UNRWA.