3e journée de travail de la Commission des mandataires locaux.

Aujourd’hui à Marche-en-Famenne en tant que président et en compagnie de Fabienne Winckel (bourgmestre de Soignies) et de Mélissa Hanus (députée fédérale et présidente de la fédération luxembourgeoise du PS), nous avons tenu la 3e journée de travail de la Commission des mandataires locaux.

Programme de cette journée, 2 nouveaux ateliers : “l’enseignement” ainsi que “l’écosocialisme” !

Le 1er atelier portait sur l’enseignement avec comme invité : Caroline Désir, Laurent Léonard, Merlin Gevers et Julie Patte.

L’enseignement est un enjeu fondamental pour notre société mais également pour le Parti Socialiste.

En théorie, l’école est un outil d’émancipation et doit permettre à tous ses enfants de se construire en tant qu’adultes de demain, de devenir des citoyens libres, libres dans leurs choix citoyens, libres dans leurs choix professionnels.

Mais dans la pratique, la situation est moins idyllique. On le sait, l’enseignement en Belgique, et particulièrement en Fédération Wallonie-Bruxelles, est un des plus inégalitaires de l’OCDE, tout en ayant un coût par élève parmi les plus élevé. Le taux de redoublement y est extrêmement élevé, l’enseignement qualifiant y est dévalorisé, les écoles sont en concurrence pour attirer les élèves aisés et rejeter les élèves « à problèmes » vers l’école d’à côté. Plutôt que d’être un outil correcteur des inégalités socioéconomiques, notre enseignement a tendance à accentuer ces inégalités.

La gratuité et l’inégalité dans l’enseignement !
La structure du marché scolaire est en partie responsable de l’inégalité dans l’enseignement, car les écoles sont en concurrence pour attirer les meilleurs élèves. Bien que l’enseignement soit théoriquement gratuit, cela peut représenter une charge financière pour certaines familles. Le Parti Socialiste de la Fédération Wallonie-Bruxelles se bat pour la gratuité scolaire et a pris des mesures pour réduire la facture scolaire, telles que l’interdiction de réclamer des frais de photocopies, l’interdiction d’imposer des marques particulières dans la liste des fournitures et la possibilité de remplacer l’achat de manuels scolaires par des photocopies gratuites. Caroline Désir et Frédéric Daerden ont été particulièrement actifs dans ce domaine depuis 2019.

Pacte d’excellence !
Le Pacte pour un Enseignement d’excellence, véritable révolution systémique visant à réformer en profondeur notre enseignement, est actuellement mis en œuvre par notre ministre Caroline Désir. Ce Pacte vise à améliorer fondamentalement le niveau de l’enseignement prodigué, à octroyer une formation de qualité à tous les élèves, à s’attaquer aux inégalités scolaires dès l’enseignement maternel, à éviter la relégation de certains types d’élèves, à valoriser les filières qualifiantes, à éviter que des élèves quittent l’école sans diplôme et sans formation. Le plan est extrêmement ambitieux et – n’en doutons pas – portera ses fruits au cours des années et des décennies à venir pour que l’enseignement redevienne cette force d’émancipation.

Dans notre idéal socialiste, il n’y a évidemment plus de réseaux d’enseignement, il n’y a plus que l’enseignement public qui comprend des écoles égalitaires et socialement mixtes. Mais nous devons faire avec la réalité actuelle et nos communes, pouvoirs organisateurs de l’enseignement, doivent faire avec cette réalité, doivent s’engager, avec leurs valeurs, dans ce marché scolaire.

Le 2e atelier portait sur l’écosocialisme avec comme invité : Valérie Dejardin, Frédéric Praillet, Jérôme Salingue, Yannick Vesters.

Le changement climatique est une réalité qui touche tous les pays. En Belgique, les inondations et les vagues de chaleur sont des exemples concrets des conséquences du changement climatique. Les coûts totaux en Belgique sont estimés à près de 9,5 milliards d’euros par an, avec des impacts sociaux différenciés qui touchent en premier lieu les populations les plus vulnérables. Il est donc important que les politiques climatiques soient associées aux politiques de lutte contre les inégalités sociales pour répondre aux dégradations environnementales et sociales.

Les échelons communaux sont essentiels dans la lutte contre le changement climatique car ils sont en contact direct avec les citoyens et sont les mieux placés pour mettre en œuvre des politiques locales adaptées. Les communes peuvent combattre le changement climatique à travers des efforts d’atténuation et d’adaptation. Une approche écosocialiste locale peut aider à évaluer et comprendre les risques et les vulnérabilités locales, à prioriser les actions, à évaluer la faisabilité financière des projets et à mettre en place des projets d’adaptation et de protection adaptés au contexte local.

Nous vous avons proposé de discuter ensemble du rôle des élus locaux dans la lutte contre le changement climatique. Cet atelier se concentrait sur les pratiques écosocialistes, énergétiques et urbanistiques pour atténuer le changement climatique et pour s’adapter à ses effets. Nous avons exploré également les stratégies à mettre en place pour anticiper les risques climatiques et pour agir en cas de crise.

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